Lors d'un trek de deux jours dans les alentours de Hsipaw, nous avons sympathisé avec notre guide Kham lu. Nous lui avons parlé de notre projet et il nous a proposé de passer un moment dans l'école de son village. Du coup, c'est avec beaucoup de plaisir que nous nous sommes rendus dans son village le lendemain au sud de Hsipaw. Nous avons marché pendant 30 minutes environ. Kham Lu nous avait noté en birman le nom du village et de l'école. On n’a donc pas eu de mal à trouver.
Voici la vidéo de cet après-midi avec les enfants 🙂
L’école est un grand bâtiment en bois situé au centre du village. Les 5 classes partagent la même pièce et sont séparées par de minces panneaux de bois. Sur les murs sont accrochés de nombreux tableaux noirs et des tables de multiplications. Et de temps en temps, on peut apercevoir une poule se faufiler entre les jambes des élèves 😉
La directrice de l'école était prévenue de notre arrivée. Nous sommes donc chaleureusement accueilli par les institutrices et les enfants.
Pour nous dire bonjour, la directrice demande à tous les enfants (une cinquantaine) de se mettre debout sur les bancs. Ensuite, elle leur fait réciter en choeur des chansons en birman puis en anglais. C'est marrant mais ça fait très protocolaire !
Je reste un moment avec la classe des plus petits (5 ans). Ils me montrent qu'ils savent compter jusqu'à 20 en anglais ! Pendant ce temps là Romain joue au chinlone avec quelques garçons. Le chinlone est le "sport" national birman. Il consiste à enchaîner une série de jongles avec une balle en bambou.
On sort ensuite notre Memory (réalisé par les CE1 d'Elancourt) pour jouer avec la classe des 5 ans. Ils comprennent très vite le principe !
Après plusieurs parties nous demandons à la maitresse de nous montrer un jeu auquel les enfants aiment jouer ici.
Elles ajoutent alors à notre jeu des cartes symbolisant des chiffres en birman. Les enfants doivent retrouver les paires de chiffre. C'est assez semblable à notre jeu ! Du coup, on ne sait pas si elles ont vraiment l'habitude de faire ce jeu avec les enfants car ils n'ont pas l'air de le connaître.
Voyant que les enfants sont plus interressés par notre memory, les institutrices interrompent la partie pour lancer une nouveau jeu. Elles séparent les enfants en 2 rangées : 1 de filles et 1 de garçons ! Elles disposent ensuite les cartes avec les chiffres sur des tables situées aux 4 coins de la pièce. Les enfants doivent regrouper les paires le plus rapidement possible en courant d'une table à une autre. Une fois de plus, c'est une variante du précédent ! Les enfants sont un peu perdus. On a l'impression que ça amuse plus les enseignantes que les enfants...
Romain lance l'idée de faire un jeu à l'extérieur. Toutes les classes se retrouvent dehors. Certains enfants regardent, d'autres participent. Romain tente alors d'expliquer le jeu du poisson pêcheur. Heureusement, une institutrice traduit les règles. Le jeu fonctionne très bien !
On découvre ensuite le Loonswepoe et le Chicken chicken. Le premier ressemble fortement au jeu français "la petite hirondelle" (pour ceux qui connaissent 😉 ). Les institutrices forment un pont avec meurs bras et les enfants passent dessous en chantant une chanson birmane. A la fin de la chanson elles referment leurs bras sur un enfant et le conduise soit dans l'équipe des "pommes" soit dans celle des "oranges". Une fois constituées, les deux équipes doivent s'affronter dans une sorte de tir à la corde... sans corde ! Les deux équipes se font face à la queue leu leu. Les deux premiers de chaque rangée se tiennent par les mains et toute l'équipe tirent dans le sens opposé. Dès qu'un enfant d'une équipe tombe il est éliminé.
Le deuxième jeu, Chiken-Chinken est tout aussi physique. Une dizaine de filles est accroupie en cercle. Elles chantent une chanson tout en faisant une danse avec leurs jambes. Celles qui tombent sont éliminées. Celle qui tient jusqu'au bout gagne la partie.
Nous avons trouvé ces jeux un peu bizarre et violents.
L'école se termine à 15h. A 15h30, nous interrompons les institutrices, emportées dans leurs jeux, car nous devons prendre le bus pour notre prochaine étape de notre voyage : Inle.
Nous les remercions ainsi que les enfants pour ce moment de partage et après avoir fait une photo de groupe, nous reprenons le chemin de la ville.
Nos impressions :
Cette première expérience dans une école est une vraie réussite pour nous et nous motive pour renouveler l'expérience dans les autres pays. Les jeux qu'on a appris sont originaux mais on les trouve un peu violents pour des enfants. On trouve aussi un peu dérangeant que les 3 vainqueurs soient constamment mis en avant et que tous les autres enfants soient forcés de les applaudir. Enfin, on regrette que les institutrices cherchent à nous montrer que les élèves parlent bien anglais. On aurait aimé apprendre quelques expressions birmanes. Au final, on a eu l'impression que la succession de jeu présentés répond a une chorégraphie bien huilée spécialement prévue pour les visiteurs occidentaux. Malgrè tout cela, cet après-midi reste un de nos meilleurs souvenirs de Birmanie 🙂
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