En préparant notre tour du monde, nous avions découvert que le Laos est un des pays d’Asie du sud-est où on peut facilement faire du stop. Après une première expérience réussie en Thaïlande, on s’est donné un challenge : descendre tout le Los en stop ! Entre Luang Prabang et Vientiane, l’attente aura parfois été longue, le moral aura parfois été mis à rude épreuve, mais l’expérience aura toujours été positive. Voici le récit de notre voyage dans le nord du Laos.
Luang Prabang : la plus belle ville du Laos
Après la Birmanie et la Thaïlande, arriver à Luang Prabang est comme une bouffée d’oxygène ! Avec ses boulangeries et ses cafés à chaque coin de rue, ses croissants et ses baguettes de pain et son café parfume les ruelles, il se dégage de la ville une atmosphère de petite France très agréable. Avec l’architecture de certains bâtiment, Luang Prabang a gardé les meilleurs côtés de la colonisation française ! Le revers de la médaille : la vie y est bien plus chère que dans le reste du laos.
Une ville restée à l’ère coloniale
On y redécouvre la « gastronomie » de chez nous ! Je n’aurais jamais imaginé que croquer dans un sandwich thon-avocat puisse procurer autant de plaisir ! C’est sans doute dû à l’overdose de riz et de noodles qu’on subit depuis 2 mois et demie ! 🙂
La ville n’a pas beaucoup de site d’intérêt majeur à proposer aux visiteurs. Il y a bien le mont Phousi qui surplombe la ville et qui offre un beau point de vue sur le Mékong. Mais pour arriver au sommet coiffé d’un petit stupa, il faut s'acquitter d'un droit d'entrée de 20 000 kips (environ 2,20 euros). On y est allé mais ça ne nous aurait pas manqué si on avait fait l'impasse. Quant au coucher de soleil, on vous conseille de l’admirer plutôt depuis le bord du fleuve, beaucoup moins bondé. Il y a aussi quelques petits temples jolis mais pas exceptionnels.
Vous l’aurez compris, ce qu’on a préféré à Luang Prabang, c’est prendre notre temps, nous promener le long des belles rues à l’architecture coloniale, flâner le long du Mékong, boire des jus de fruit frais, nous imprégner de l'atmosphère du marché de nuit et des nombreux bars et coffee shop à l’ambiance occidentale et super décontracte et surtout découvrir la gastronomie laotienne. A ce sujet, on a adoré les buffets géants situés dans les petites ruelles. Pour 15 000 kips, on peut remplir son assiette à ras bord de pastèque, de papaye, de bananes frites, de légumes vapeurs, de riz aux épices, de nems... Un régal et pour pas cher ! 🙂
Les cascades du Kuangsi Waterfall Park : le paradis sur terre ?
Les alentours de Luang Prabang sont aussi une invitation au rêve. On a passé notre tour pour les temples et les grottes (on a eu notre compte en Birmanie). En revanche, on s’est baigné dans les plus belles cascades du pays (qui sont aussi les plus belles que j’ai pu voir dans ma vie) : les Kuangsi Waterfall ! Elles sont situées à une trentaine de kilomètres au sud de Luang Prabang. On peut y aller en Tuk-Tuk (30 000 kips/pers) ou louer un scooter (100 000 kips). Mais nous, on y va en stop ! On monte d’abord à l’arrière d’un camion d’ouvriers avant d’être pris par trois Russes en vacances. Au total, on met 1h30 pour arriver à destination ; le même temps qu’en tuk-tuk. D’ailleurs, c’est très drôle de doubler ceux qui nous ont croisé quand on était à pieds !
Arrivés à destination, on paye les 20 000 kips chacun de droit d’entrée du Kuangsi Waterfall Park. Et là, on est juste au paradis ! Après avoir passé un enclos qui abrite quelques ours noirs d’Asie, on découvre un formidable réseaux de cascades. Un peu partout, il y a des bassins dans lesquels on peut se baigner. On peut même sauter depuis un arbre dans une eau fraîche mais turquoise. Un bonheur ! On grimpe enfin jusqu’au sommet de la plus haute chute avant de retourner à Luang Prabang comme on est venu, en stop, à l’arrière d’un pick-up en seulement une heure.
Vang Vieng la sportive
Fort de nos premiers succès, on se dit que la descente du Laos en stop va être un jeu d’enfant. Notre première étape : Vang Vieng.
Premières difficultés en stop
Plein d’entrain, on se pose à la sortie sud de la ville, pouce tendu, pancarte dressée et sourire éclatant aux lèvres. Et on attend de faire bonne pioche. On attend... on attend... le pouce commence à flancher, le sourire vient de plus en plus difficilement. Une minute passe, puis dix, puis une heure, une heure et demie... Deux heures plus tard, nous sommes toujours coincés sur le côté de la route, en plein soleil, la motivation et l’espoir au plus bas. Je commence à attraper une insolation et Chloé reste assise par terre. Elle s’est fait piquer par un insecte. Sa jambe droite s’est infectée et est devenue toute dure. Elle ne peut plus marcher. La situation devient critique. Un bus part dans 20 minutes. Si on n’est pas pris d’ici là, on le prendra. Et c’est au moment où tout semble perdu qu’une voiture s’arrête. A bords, deux Chinois. Ils ne parlent pas Anglais mais on comprend qu’ils vont à Vientiane et font un arrêt dans leur agence de tourisme à Vang Vieng. GAGNE ! On embarque pour 3h30 de route à travers la montagne. On ne peut malheureusement pas trop échanger mais ils sont très agréables. Le plus jeune tente de communiquer avec nous avec une application de traduction. Ils nous offrent du thé froid et des sodas. Il y a même un chiot à bord. On espère qu’il ne figure pas à leur menu pour ce soir...
Vang Vieng : la capitale du tubbing
On commence notre découverte de Vang Vieng par la visite de... l’hôpital, pour faire examiner la jambe de Chloé !
Malgré le peu de charme qu’elle dégage, Vang Vieng attire les touristes grâce aux activités outdoors qu’elle propose. L’activité phare ici, c’est le tubbing, un "sport" qui consiste à descendre une rivière sur des chambres à air gonflées. On a entendu et lu pas mal d’avis négatifs sur cette activité ici. Loin d’être une petite promenade rafraichissante sur le Mékong, faire du tubbing à Vang Vieng, c’est se retrouver dans la rivière au milieu d’une horde de très jeunes backpackers alcoolisés et vociférants. Ca nous a refroidit et on a préféré aller voir du coté du blue lagoon.
Situé à 5 kilomètres à l’ouest de la ville, le blue lagoon est un point d’eau turquoise dans une petite rivière qui sort de la montagne. On peut y accéder en vélo ou en scooter et le parking coûte 10 000 kips. L’endroit est fréquenté par les mêmes fanatiques du tubbing et par des hordes de touristes coréens bruyants. Malgré cela, l’endroit est agréable pour y passer quelques heures au soleil. J’ai aussi beaucoup aimé m’enfoncer dans la caverne qui surplombe le blue lagoon (attention, on vous demandera certainement de payer pour l’entrée de la caverne, sachez qu’elle est comprise dans le billet d’entrée du blue lagoon).
On termine notre mini-raod trip par une balade à moto dans les alentours verdoyants de Vang Vieng.
Vientiane : la capitale endormie
On avait entendu dire qu’il n’y à pas grand chose à faire et à voir dans la capitale du Laos. Notre objectif était donc de nous rendre directement à Paksé, tout au sud du pays. Malheureusement depuis Vang Vieng, le passage à Vientiane est quasiment obligé. Et on voulait être dans une grande ville pour avoir un hôpital à proximité au cas où Chloé souffre de nouveau à cause de sa jambe. On a donc préparé notre pancarte et sortit notre meilleur sourire à la sortie sud de la ville. Cette fois-ci, une heure suffit pour qu’on soit pris par un Laotien très gentil. Ayant étudié la finance au Japon, il parle très bien anglais. Il se montre très curieux par rapport à notre voyage et nous apprend beaucoup de choses sur le Laos.
Arrivés à Vientiane, on prend une chambre dans le Mixay backpacker. La visite de la ville est brève et se résume au parc Chou Anouvong, du palais présidentiel et des quelques rues adjacentes envahies par les touristes et les boulangeries « à la française » ! On ne restera qu’une journée à Vientiane avant de reprendre notre route pour Paksé et le plateau des Bolovens.
Infos utiles :
Luang Prabang
Notre guest house : Phong Philack Guest House, 100 000 kips la nuit (11 euros), thé, café et bananes à volonté !
Où manger, quoi manger : Luang Prabang regorge de restaurant et de café aussi délicieux les uns que les autres. On a adoré les petits stand qui vendent des baguettes-sandwichs (10 000 kips pour 1 ingrédient, 15 000 pour 2 et 20 000 pour 3) et les assiettes buffets du marché (15 000 kips)
Où boire un verre : l’Utopia. Juste derrière la guest house. Idéal pour un jus de fruit en fin de journée ou pour faire la fête le soir.
Kuangsi Waterfall : 20 000 kips l’entrée
Phousi hill : 20 000 kips l’entrée
Vang Vieng
Notre GuestHouse : Nana Guest House, 60 000 kips la nuit (6,60 euros). On ne la conseille pas spécialement. On est allé dans la première auberge à notre arrivée pour pouvoir emmener Chloé au plus vite à l’hôpital. Les chambres sont spartiates et on prend des coups de jus quand on se douche !
Où manger : Aux stands de rue qui proposent de délicieux sandwichs.
Le blue lagoon : 10 000 kips l’entrée
Vientiane
Notre Guest House : Mixay Guest House, 100 000 kips la nuit (11 euros)
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Voir nos autres articles sur le Laos :
>>> Conseils pour passer la frontière Thaïlande – Laos (côté Chiang Rai)
>>> Le jour où j'ai testé l'hôpital au Laos
>>> Road-trip sur le plateau des bolovens
>>> On a testé le HelpX : prof d'anglais au Laos
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Jean-Baptiste
Superbe reportage, superbes photos, un super guide de voyage… Bravo !
playingtheworld
Merci Jean-Baptiste 🙂